Un article intitulé "Non merci, monsieur Bill Gates!" paru sur le site de Bernard Lang en avril 1998.
"Procès anti-trust Microsoft : les principales conclusions du juge Jackson" sur Yahoo! Actualités le samedi 6 novembre 1999.
"Microsoft : Echec de la médiation avec le gouvernement, le juge décidera" sur Yahoo! Actualités : dimanche 2 avril 2000.
Sur Yahoo ! Actualités, le 4 avril 2000 :
"Microsoft reconnu coupable d'avoir violé la législation anti-trust"
"Le verdict et les attendus du juge Jackson"
"Le département de la Justice heureux du verdict anti-trust contre Microsoft"
La société Microsoft (présidée par le célèbre et richissime Bill Gates, l'homme ayant fait découvrir au président Chirac les mérites du mulot) vient d'adresser courant mars 1998 aux établissements universitaires français (universités, IUT, écoles d'ingénieurs) une offre de "Programme de formation et certification Microsoft pour les étudiants". Cette offre, "exclusivement réservée aux établissements d'enseignement supérieur reconnus par le Ministère de l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche", propose aux établissements des "Cours Officiels Microsoft".
Il ne s'agit nullement d'une classique opération de formation continue en partenariat avec une entreprise, comme il en existe tant. Le protocole d'accord précise en effet que ces "Cours Officiels Microsoft doivent être inclus dans un cursus de formation initiale et d'une durée supérieure à 7 mois". Mais après tout, Microsoft détient un quasi-monopole de la vente de logiciels micro et à ce titre les produits Microsoft sont régulièrement présentés dans de nombreux cursus de formation initiale universitaires. Donc, où est le problème ? N'est-il pas souhaitable, et à la mode, de favoriser les interactions entreprises/universités afin d'aider au mieux les étudiants à s'insérer dans le monde du travail ?
L'inquiétude naît lorsque l'on découvre les conditions imposées par Microsoft dans ce protocole d'accord. Tel Big Brother, Microsoft contrôle en effet tout : la qualification des enseignants, l'organisation des cours et même la pédagogie devant être suivie. Ainsi "la formation sera dispensée uniquement pas des instructeurs qui ont passé avec succès les examens MCP (Microsoft Certified Professionnal)". Le Maître de Conférences ou Professeur des Universités standard, qui croyait naïvement avoir fait les preuves de ses capacités à enseigner les concepts et outils de sa discipline, ne sera donc jugé digne de devenir "instructeur Microsoft" qu'après être passé sous les fourches caudines de Monsieur Bill Gates. Il semble qu'il pourra néanmoins, en cas d'échec, continuer à travailler dans l'Université française...
Une fois devenu "instructeur Microsoft", le travail est grandement facilité puisque Microsoft s'occupe de tout : "la formation sur les produits Microsoft doit être dispensée sur la base des supports de cours Microsoft disponibles". L'instructeur "n'est pas autorisé à supprimer des passages des supports de cours Microsoft". Dans sa grande bonté Microsoft lui permet néanmoins "d'y ajouter d'autres éléments". Mais que l'instructeur se rassure, cela ne sera certainement pas nécessaire puisque "ces cours ont été conçus selon une méthodologie rigoureuse par les équipes d'experts techniques et pédagogiques de Microsoft Corporation. Ils devront être délivrés par module de 16 heures maximum par semaine". Les experts ne semblent pas avoir précisé ce qui devait compléter ces cours officiels ce qui n'est après tout pas étonnant puisque on ne peut certainement pas attendre grand chose, au moins du point de vue de Microsoft, de vulgaires Maîtres de Conférences ou Professeurs des Universités non labellisés "Instructeurs Microsoft". Il n'est pas dit si ces derniers auront le droit ou pas d'utiliser les salles de cours "dont l'équipement devra respecter les configurations matérielles recommandées par Microsoft".
Après tout l'étudiant souhaitant légitimement trouver un travail à la fin de ses études ne sera pas forcément choqué par ces procédés. Pouvoir marcher dans les pas de Monsieur Bill Gates grâce à une formation certifiée Microsoft peut faire accepter quelques compromissions avec les valeurs et usages traditionnelles de l'Université française. On ne fera donc pas lire à cet étudiant les points du protocole où il est précisé que "Microsoft ne garantit pas que les supports du cours Microsoft sont aptes à répondre à des besoins ou usages particuliers, ni qu'ils permettent d'atteindre des résultats déterminés". D'ailleurs "Microsoft ne saurait être tenu responsable... d'un défaut de tout support de cours Microsoft, causé ou non par la faute de Microsoft, de ses préposés ou agents". L'étudiant chagrin se demandera éventuellement ce que lui garantissent les fameuses "équipes d'experts techniques et pédagogiques de Microsoft corporation" ..
Bien entendu, Monsieur Bill Gates doit continuer à veiller à ses fins de mois et toutes les prestations de Microsoft sont payantes : aussi bien les "supports de cours", le "kit animateur" et même la formation pour devenir "Instructeur Microsoft" (même s'il est prévu quelques formations gratuites pour les Etablissements qui comprendront rapidement, avant le 30 Juin 1998, tout l'intérêt de cette offre quasiment philanthropique). D'ailleurs, l'Etablissement y trouvera sûrement son compte, au moins du point de vue financier puisque Microsoft le laisse "déterminer, sous sa seule responsabilité, le prix de la participation aux cours Officiels Microsoft".
Aucun établissement universitaire n'est bien sûr obligé de répondre favorablement à cette proposition de Microsoft. Néanmoins le fait même qu'une telle proposition puisse être faite ne peut qu'inquiéter. Cette volonté sournoise d'une société commerciale de vouloir contrôler totalement des enseignements universitaires ne peut que faire penser à la tentative de mainmise sur la culture opérée actuellement dans certaines régions par un triste parti politique d'extrême droite. Dans les deux cas il s'agit d'une tentative de remise en cause de la liberté d'exercer son métier : de même que l'activité créatrice de l'artiste ne peut se soumettre à une idéologie, l'activité pédagogique de l'universitaire ne peut obéir à une stratégie commerciale.
L'enseignement universitaire est basé traditionnellement sur l'acquisition des connaissances et des savoir-faire au contact de la recherche. Les universitaires informaticiens (regroupés en une association : SPECIF, cf http://dept-info.labri.u-bordeaux.fr/Specif) n'ont jamais dérogé à cette règle. La plupart des formations universitaires en informatique enseignent ainsi non seulement l'utilisation d'outils, commerciaux (et entre autres ceux de Microsoft) ou "domaine public", mais aussi et surtout les concepts sous-jacents. Depuis des années, les étudiants ainsi formés s'insèrent sans difficulté dans le monde du travail.
Il appartient donc non seulement aux universitaires informaticiens mais également à tous ceux attachés aux valeurs et traditions de l'Université française de rejeter fermement l'offre de Microsoft : Non merci, Monsieur Bill Gates, l'université française n'est pas à vendre !
Max Dauchet Professeur des Universités Université de Lille 1 Président de SPECIF |
Antoine Petit Professeur des Universités ENS de Cachan Membre du CA de SPECIF |
WASHINGTON, 5 nov (AFP)
Voici les principales conclusions du juge Thomas Jackson qui a estimé vendredi que Microsoft détenait une position de monopole dans les systèmes d'exploitation pour ordinateurs personnels.
- La part de marché de Microsoft sur le marché des PC est "extrêmement large et stable". Elle a été "d'au moins 95%" au cours des deux dernières années.
- Cette position est protégée par des "obstacles élevés à l'entrée" de concurrents. La domination de Windows sur le marché des systèmes d'exploitation encourage les programmateurs à développer essentiellement des logiciels, ou applications, fonctionnant sur cette plate-forme.
- Malgré une part de marché de 10% et environ 2.500 applications écrites pour son système d'exploitation OS/2, IBM a "finalement déterminé que la barrière des applications empêchait une concurrence effective contre Microsoft". Même scénario pour Apple malgré un chiffre de plus de 12.000 applications écrites pour son système Mac OS.
- Les consommateurs ne disposent pas "d'alternative viable à Windows".
- Microsoft utilise sa "puissance de marché prodigieuse et ses profits immenses" pour bloquer la concurrence.
- Le fait que Microsoft investisse "lourdement" dans la recherche et le développement n'est pas une preuve d'absence de position de monopole. Le groupe crée des besoins chez les consommateurs et ces derniers sont moins sensibles aux variations de prix.
- Microsoft a forcé la main des fabricants d'ordinateurs, en offrant des prix plus bas pour Windows à ceux qui, comme Compaq, Dell et Hewlett-Packard, se sont pliés aux injonctions de Microsoft de ne pas installer de logiciels concurrents. En revanche, Gateway et IBM paient des prix plus élevés en raison de leur résistance.
- "Il est possible pour Microsoft de fournir une version de Windows 98 qui ne donne pas la possibilité de surfer le web, à laquelle les utilisateurs pourrait ajouter le logiciel de navigation de leur choix".
- "Microsoft n'a pas dans les faits empêché les utilisateurs d'obtenir et d'utiliser Navigator (de Netscape)".
- Ajouter Internet Explorer à Windows sans coût supplémentaire "a vraisemblablement aidé" à augmenter l'utilisation du logiciel d'exploitation de Microsoft.
- Microsoft a "infligé des dommages considérables" à Netscape.
Yahoo! Actualités International
samedi 6 novembre 1999
WASHINGTON, 1er avr (AFP)
La médiation entre Microsoft et le gouvernement américain, qui accuse le groupe de Bill Gates de violer les lois anti-trust, s'est soldée par un échec, ouvrant la voie à un verdict sévère la semaine prochaine du juge Thomas Jackson chargé de l'affaire.
L'impossibilité de trouver un accord à l'amiable - que recherchait Microsoft pour éviter tout risque de démantèlement - a été constatée samedi par le juge Richard Posner, menant la médiation, a indiqué le département (ministère) de la Justice américain.
"Malgré tous les efforts du juge Richard Posner (...), les parties ont été dans l'incapacité de parvenir à un accord", selon un communiqué de Joel Klein, directeur de la division anti-trust au département de la Justice, qui a reproché à nouveau au géant du logiciel d'"abuser de sa position de monopole".
Le juge Thomas Jackson avait décidé mardi dernier de repousser de quelques jours la publication de son verdict dans le procès anti-trust, commencé le 19 octobre 1998, pour donner une dernière chance à un accord à l'amiable.
Le juge avait statué en novembre, dans des conclusions préliminaires, que Microsoft détenait "une position de monopole" dans les systèmes d'exploitation avec son logiciel Windows et en profitait pour écarter ou menacer ses concurrents notamment dans le domaine des moteurs de recherche sur l'internet.
Il avait nommé alors M. Posner comme médiateur.
Samedi soir, Bill Gates a fait porter la responsabilité de l'échec sur le gouvernement, dans un communiqué publié peu après l'annonce de l'échec de la médiation.
"Nous nous sommes mis en quatre pour résoudre cette affaire, mais le gouvernement n'a pas accepté un accord raisonnable et équitable qui aurait permis de résoudre l'affaire dans l'intérêt des consommateurs comme de l'industrie", a estimé le président de Microsoft depuis le siège du groupe à Seattle (nord-ouest).
"Je suis personnellement très déçu", a-t-il dit en soulignant que, depuis quatre mois, il avait "personnellement passé des centaines d'heures", ainsi que les autres responsables pour trouver une solution négociée.
Dans son communiqué, Microsoft estime que le gouvernement fédéral américain et les 19 Etats qui avaient porté plainte ensemble ont provoqué l'échec de la médiation parce qu'ils n'étaient pas d'accord sur l'avenir de la compagnie.
"Finalement, d'après Microsoft, il a été impossible de se mettre d'accord parce que le département de la Justice et les Etats n'ont pas travaillé ensemble (...) Ils ont semblé demander soit un démantèlement de notre compagnie, soit des concessions extrêmes qui auraient été beaucoup plus loin que les questions en jeu dans le procès".
Le juge Jackson devrait dès la semaine prochaine indiquer comment à son avis Microsoft a violé les lois anti-trust. Il procèdera ensuite à des auditions avant de fixer des sanctions.
Si le juge Jackson publie un jugement favorable au gouvernement, "nous chercherons un remède qui empêche Microsoft d'utiliser son monopole à l'avenir pour étouffer la concurrence, nuire à l'innovation et limiter le choix des consommateurs", a précisé samedi le procureur Klein.
Yahoo! Actualités International
dimanche 2 avril 2000
mardi 4 avril 2000, 0h25
WASHINGTON (AP) -- Microsoft est reconnu coupable par la justice américaine d'avoir violé la législation anti-trust. Le verdict rendu lundi par le juge fédéral Thomas Penfield Jackson établit que le géant informatique a ''maintenu son monopole par des moyens anticoncurrentiels''. Reste à déterminer quelles sanctions seront imposées à la firme de Bill Gates, qui a annoncé qu'elle allait faire appel.
Le juge Jackson a accepté 23 des 26 arguments avancés contre Microsoft par les Etats qui s'étaient associés à la plainte déposée par le gouvernement américain en 1998. Il a statué que Microsoft avait tenté de monopoliser le marché des logiciels de navigations sur Internet et estimé que la firme avait également violé une autre section de la loi en ''liant illégalement son logiciel de navigation sur le Web à son système d'exploitation'' et pouvait donc être poursuivi pour violation des lois sur la concurrence aux Etats-Unis.
Ce verdict dans le procès Microsoft donne le coup d'envoi d'une série d'audiences destinées à déterminer les sanctions qui seront imposées et notamment décider s'il faut prononcer le démantèlement de la firme.
La compagnie a immédiatement indiqué qu'elle allait faire appel du jugement. Dans un communiqué, Bill Gates a fait savoir que ''l'innovation continuera d'être la priorité numéro un de Microsoft''. ''Alors que nous avons fait tout ce que nous pouvions pour trouver un accord à l'amiable dans cette affaire, et continuerons à chercher des moyens de la résoudre sans d'autres conflits, nous pensons que nous avons des arguments solides pour faire appel'', a ajouté le fondateur du géant des logiciels.
La firme, selon Bill Gates, n'a pas fait de tort à la concurrence, au contraire. ''L'industrie de la haute technologie que Microsoft a contribué à créer à déclencher une vague de compétition et d'innovation qui a conduit à des produits nouveaux, plus puissants, pour les consommateurs, à des prix plus bas qu'ils ne l'avaient jamais été''.
Outre ce revers judiciaire, Microsoft a été malmené à Wall Street. Dans l'attente du verdict, le titre de la firme avait chuté lundi à la bourse de New York, perdant environ 15% de sa valeur. La condamnation de Microsoft était en effet attendue, le juge Jackson ayant en novembre dernier dans ses conclusions estimé que Microsoft avait à plusieurs reprises adopté une attitude contraire aux règles de la concurrence en profitant de son monopole.
''Microsoft a été tenu responsable de sa conduite illégale par un tribunal de justice'', s'est félicité la ministre américaine de la Justice, l'Attorney general Janet Reno. ''Nous sommes très satisfaits du verdict du tribunal'', a de son côté déclaré le numéro deux du Département américain de la Justice Joel I. Klein. ''Cette décision profitera aux consommateurs et stimulera la compétition et l'innovation dans l'industrie de haute technologie''.
Tout au long du procès intenté par le gouvernement américain à Microsoft, le juge Jackson avait vivement exhorté les deux parties à trouver un accord à l'amiable. Celles-ci y avait tout intérêt notamment pour éviter une procédure d'appel qui pourrait durer encore plusieurs années. Mais les négociations entreprises dans ce but ont échoué ce week-end, incitant le magistrat à rendre lundi son verdict.
mardi 4 avril 2000, 0h33
WASHINGTON, 3 avr (AFP) - Voici le verdict et les principaux points de la décision du juge Thomas Jackson, qui a déterminé lundi que Microsoft a violé la loi anti-trust américaine:
- Microsoft a maintenu "son monopole par des moyens anti-concurrentiels et a tenté de monopoliser le marché des logiciels de navigation sur le web, en violation de l'article 2" de la loi anti-trust.
- "Microsoft a également violé l'article 1 du Sherman Act (loi anti-trust) en intégrant illégalement son logiciel de navigation sur le web à Windows."
- Cette intégration fait partie d'une "campagne pour étouffer l'innovation qui menaçait la position monopolistique" de Microsoft, alors que le groupe de logiciels était "conscient" que son produit n'était pas "le meilleur sur le marché, ni en passe de le devenir dans un avenir immédiat".
- "La conduite prédatrice de Microsoft depuis juin 1995 entretient la probabilité dangereuse que Microsoft va obtenir un monopole sur un second marché".
- Les arrangements commerciaux conclus entre Microsoft et d'autre sociétés n'ont "pas de caractère d'exclusivité illégale".
- Microsoft a violé les lois des 19 Etats associés à la plainte du département américain de la Justice.
- "Les actions de Microsoft ont entravé de façon très nette les progrès de Java", le langage universel de programmation de Sun Microsystems, pour faciliter l'utilisation de logiciels écrits pour Windows sur d'autres plateformes.
- "Microsoft a, avec succès, fait pression sur Intel, qui était dépendant à plusieurs niveaux des bonnes grâces de Microsoft, pour qu'il s'abstienne d'aider Sun et Netscape dans leur développement de Java"
- "Microsoft n'a présenté aucune preuve que les restrictions contractuelles (ou technologiques) imposées aux fabricants d'ordinateurs" pour qu'ils ne modifient pas Windows, sont tirées de la loi sur la protection de la propriété intellectuelle.
mardi 4 avril 2000, 1h20
WASHINGTON, 3 avr (AFP) - L'Attorney General (ministre de la Justice américain) Janet Reno s'est félicitée lundi du verdict du juge Jackson selon lequel Microsoft a violé la législation anti-trust sur le marché des logiciels pour micro-ordinateurs et des navigateurs sur l'internet.
"Nous sommes heureux que la cour ait été d'accord avec le département de la Justice sur le fait que Microsoft a abusé de son monopole, transgressé les lois anti-trust (Sherman Act) et porté préjudice aux consommateurs", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse peu après l'annonce de la décision du juge.
"Microsoft est tenu responsable pour ses agissements illégaux par une cour de justice", a encore dit Mme Reno.
"Notre objectif est de donner aux consommateurs les avantages de la concurrence", a-t-elle insisté, ajoutant "que la concurrence conduit à davantage d'innovations, à des prix plus bas et à plus de choix".
De son côté Joel Klein, le patron de la division anti-trust au sein du département, a estimé lors de la même conférence de presse que les conclusions du juge Jackson "établissaient les régles fondamentales pour appliquer la loi anti-trust dans l'ère de l'information".
Ce verdict, a-t-il martelé, "démontre une fois de plus qu'aucune société quelle que soit sa puissance ou son succès ne peut refuser de se plier aux règles" de la concurrence qui est "au coeur de l'économie américaine".
"Dans cette procédure, nous abordons maintenant la phase des mesures de redressement qui n'ont encore fait l'objet d'une décision définitive", a poursuivi M. Klein. Le département de la Justice est toujours "disposé à négocier un réglement" avec Microsoft, a-t-il ajouté.
Mais, a aussi insisté M. Klein, "le département de la Justice est déterminé à trouver les moyens pour protéger les consommateurs, l'innovation et la concurrence, en mettant fin aux abus étendus et persistants du monopole de Microsoft et en empêchant ses tentatives illégales de monopoliser le marché des navigateurs sur l'internet".
Interrogé sur ces moyens, M. Klein a déclaré que Microsoft "devait restaurer la concurrence sur le marché des navigateurs sur l'internet".
Le département de la Justice souhaite "des remèdes ayant un impact durable et qui mettent fin aux effets anti-concurrentiels".
Pour sa part Bill Gates, président du conseil d'administration de Microsoft et fondateur du groupe, a indiqué que Microsoft était prêt à poursuivre ses effort pour parvenir à un accord à l'amiable avec le département de la Justice mais qu'il entendait aussi faire appel de la décision du juge Jackson.
Yahoo! Actualités International