Made with MacOS - Apple

Le Monde : page 5/6


L'acharnement médiatique contre Apple


Vous trouverez ici l'article du Monde du 26/05/98 dans son intégralité (écrit en noir, les paragraphes étant précédés du signe: > ) et mon commentaire (en bleu).

J'ai placé à la suite de celui-ci le petit article assassin du Monde Informatique.


Le Monde - 26/05/98

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Apple adopte un nouveau système d'exploitation, l'OS X

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SAN FRANCISCO
Correspondance

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Apple a remis en cause une fois de plus sa stratégie en annonçant, à la mi-mai, un nouveau système d'exploitation (OS) pour fin 1999. Le futur produit s'appellera MacOS X (prononcer " dix ", car il s'agit d'un chiffre romain) et remplacera Rhapsody, l'OS sur lequel la compagnie travaillait depuis décembre 1996.

Les deux premières phrases sont à peine passées que nous nageons déjà en pleine contrevérité !

Monsieur Pisani qui n'a plus à faire ses preuves (voir ici ses précédents chefs d'oeuvre) dès lors qu'il s'agit de démolir Apple, nous fait une fois de plus un triste étalage de son incompétence et de son inculture en ce qui concerne l'informatique du monde Apple.

Non seulement Apple ne remet pas en cause sa stratégie, mais Rhapsody n'est pas "remplacé".

Explication :

Rhapsody est, et a toujours été, un nom de code, tout comme "Allegro" et "Sonata" qui à terme s'appelleront officiellement et selon toute vraisemblance MacOS 8.5 et MacOS 9. MacOS X c'est l'implémentation de Rhapsody sur Macintosh, c'est même plus que Rhapsody comme le montre le schéma ci-dessous. Apple prévoit également de sortir fin 1998 une implémentation de Rhapsody (sans la Blue Box), et dont le nom n'est pas encore connu, pour PC Wintel.

Apple avec MacOS X réalise, comme nous le verrons plus bas, une transition presque parfaite entre l'actuel MacOS 8.1 et les technologies Rhapsody issues de Next.

Mais pour la petite tête de M. Pisani, plus avide de sortir un scoop en déversant son fiel sur Apple, ceci semble trop difficile à comprendre.

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Steve Jobs, qui a la coquetterie de se présenter encore comme président intérimaire de l'entreprise qu'il a contribué à fonder (et dont il a repris officiellement les rênes en juillet) alors qu'il en bouleverse radicalement les orientations, est convaincu qu'il lance " un peu d'évolution et beaucoup de révolution ".

Je ne vois pas où est la coquetterie et je ne parlerai que des faits :

Depuis que Steve Jobs a repris les rênes de la société qu'il a créée :
  - l'action Apple est monté en flèche,
  - Apple a renoué avec les bénéfices,
  - Apple reprend des parts de marché,
  - Apple dispose des micro-ordinateurs les plus puissants du marché avec ses PowerMac G3,
  - Apple montre qu'il est le seul constructeur informatique capable d'innover et de sortir des sentiers battus avec l'iMac.

Je ne vois aucun boulversement dans tout cela mais la démonstration d'un impressionnant savoir-faire. Steve Jobs n'est pas un "rigolo" comme le laisse sous-entendre M. Pisani tout au long du présent article, on ne peut hélas pas en dire autant de lui qui, si j'ai un conseil à donner, serait bien mieux à sa place dans une certaine presse à scandale.

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Avec MacOS X, Steve Jobs promet que les applications ne pourront plus bloquer l'ordinateur; que plusieurs tâches pourront être effectuées en parallèle tout en tirant un meilleur parti des ressources de la machine;

Si M. Pisani avait un minimum de connaissance en informatique (ce qui me semble être un prérequis indispensable pour écrire un article sur le présent sujet dans un journal comme Le Monde) il saurait qu'un noyau Unix est multi-tâches préemptif et que Steve Jobs n'a rien à "promettre" sur ces points puisque Mach 3.0, sur lequel repose MacOS X, est un micro-noyau Unix.

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que les échanges avec le réseau et entre le microprocesseur et le disque dur devraient être sensiblement plus rapides. La tâche des programmeurs sera simplifiée grâce à la restructuration des interfaces de programmation des applications (API) qui donnent leur personnalité aux logiciels connus pour les Mac. Apple dégraisse la gamme existante, ajoute quelques innovations et regroupe le tout dans un bouquet intitulé " Carbon ", qui intègre certains éléments-clés de Rhapsody.

Quel charabia !
Si après cela le lecteur a compris quelque-chose chapeau ! C'est vrai que n'ayant de toute évidence rien compris lui même M. Pisani pouvait difficilement être plus clair...

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L'usager devrait avoir ainsi la possibilité de jouir d'un environnement auquel il est habitué, tout en bénéficiant de performances supérieures. Les producteurs de logiciels pour Mac n'auront pas besoin de réécrire complètement les applications.

Enfin une lueur de lucidité ?
Les APIs Carbon vont effectivement permettre aux développeurs d'effectuer une transition en douceur entre les applications qui tournent actuellement sous MacOS 8 et celles qui tourneront sous MacOS X en tirant pleinement parti des potentialités de cet OS. MacOS X c'est en quelque sorte la fusion de MacOS et de Rhapsody.

Encore une fois Steve Jobs et son équipe effectuent là un très bon choix puisque, tout en convergeant vers les technologies Rhapsody, ils adoucissent la transition entre l'existant et le futur. On a d'ailleurs déjà eu un très bon exemple de ce type de transition chez Apple lorsque MacOS est passé de la famille 68000 à la famille PowerPC. Mais cela Pisani l'a déjà sans doute oublié, si tant est qu'il l'ai jamais su.

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Selon Steve Jobs, " il suffira d'un petit réglage ". Quelques semaines au lieu de plusieurs mois avec Rhapsody.

Je ne vois pas ce que des durées en semaines ou en mois viennent faire ici ?!
Dans le monde des développeurs, on parle par contre "en moyenne" de 10% de code à réécrire sur une application typique.

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UN PARCOURS TORTUEUX

Ce qui est bien tortueux dans cet article c'est la volonté de l'auteur de nuire une fois de plus à l'image d'Apple.

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En résumé : les nouvelles applications conçues pour MacOS X tourneront sur les versions plus anciennes,

C'est génial ça. Cela s'appelle la compatibilité descendante, Pisani n'a pas l'air de réaliser que c'est très rare dans le monde de l'informatique, en tout cas inconnu chez Crimo$oft !

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mais sans bénéficier des caractéristiques propres au nouvel OS.

Eh bien oui, il ne faut quand même pas demander la lune.

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Les anciennes applications fonctionneront sur MacOS X, mais ne tireront pas partie des possibilités propres au nouveau système.

Et maintenant la compatibilité ascendante, normal et déjà plus courant.

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MacOS X fonctionnera seulement sur les nouveaux microprocesseurs Power PC G3, lancés en 1997.

Faux !
(quand l'incompétence rejoint la contre vérité il faut s'attendre au pire...)

Ceci n'a jamais été dit. Par contre ce qui a été dit, et là encore Pisani a déformé l'information, c'est que MacOS X serait "optimisé" pour les G3, ce qui me semble tout à fait normal.

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Plus qu'un OS, c'est une nouvelle stratégie que le patron d'Apple s'efforce de lancer.

Mais non, Pisani n'a rien compris, voir ci-avant...

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En décembre 1996, Gil Amelio, alors président de la marque à la pomme, décidait d'acheter Next à Steve Jobs, dans le but d'intégrer Open Step, une technologie orientée objet de Next, avec l'interface graphique d'Apple.

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Mais le manque d'enthousiasme des programmeurs pour Rhapsody et le succès de MacOS 8 ont obligé Steve Jobs à tout reprendre.

Non pas à tout reprendre, mais à ajuster le tir, puisque comme nous l'avons vu MacOS X est un sur ensemble de Rhapsody.

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"Rhapsody était une grande technologie, a-t-il déclaré lors de la présentation de MacOS X. Le problème était que, pour bénéficier de ses caractéristiques, il fallait entièrement réécrire les applications. Personne ne voulait le faire. " Le marché potentiel ne justifiait pas le travail demandé. Quant à Steve Jobs lui-même, après avoir empoché 2,5 milliards de francs pour le rachat de Next, il a chassé Gil Amelio avant de décider que sa stratégie n'était pas la bonne.

Sauf à vouloir ternir l'image de Steve Jobs par tous les moyens, je ne vois pas ce que ces problèmes d'argent viennent faire dans cet article.

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La nouvelle orientation concernant le coeur du dispositif d'Apple doit être replacée dans la perspective des changements adoptés au cours des derniers mois. Jobs a mis un terme aux accords de licence qui permettaient à d'autres compagnies de fabriquer des machines compatibles avec les Mac et moins chères.

Au vu du redressement d'Apple et des résultats d'aujourd'hui, je pense que ce choix était le meilleur même si il n'était pas le plus réjouissant. Quant aux prix des Macintosh ils ont eux aussi bien baissés depuis l'expèrience des clones.

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Il a réduit le nombre de modèles de la gamme, mis un terme au Newton et lancé, début mai, le iMac, un appareil relativement bon marché à l'apparence futuriste, spécialement conçu pour Internet ( Le Monde du 12 mai).

Pour ceux qui suivent un peu l'actualité sur l'Internet, l'histoire du Newton n'est pas encore terminée...

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Dans le même temps, Steve Jobs s'est allié avec Microsoft, et certains analystes, notamment Jim Davis de CInet, font remarquer qu'Apple intègre de plus en plus de technologies développées par lntel et les fabriquants de PC. A partir de la mi-1999, par exemple, Apple devrait opter pour l'Accelerated Graphics Port (AGP), qui permet le transfert rapide de graphiques en trois dimensions.

Si Apple peut se servir des bonnes technologies du marché, je ne vois vraiment pas pourquoi elle s'en priverait. Pour gagner face à un concurent il est souvent judicieux d'utiliser ces propres forces.

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Apple est parvenu à renouer avec les profits pendant deux trimestres consécutifs pour la première fois en deux ans. Les doutes ne sont pas entièrement dissipés pour autant.

Ben voyons, pessimisme de rigueur, même quand tout les indicateurs sont au vert... Pisani tient vraiment à son rôle d'oiseau de mauvais augure.

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La décision concernant MacOS X est généralement bien perçue par les entreprises qui fabriquent des logiciels Power Mac, dans la mesure où elles n'auront pas à renoncer au fruit de plusieurs années de travail tout en pouvant offrir de nouvelles fonctions. Mais beaucoup de ceux qui ont vu, dans les heures suivant l'annonce de MacOS X, " la décision dont Apple avait besoin " avaient fait des déclarations très semblables dans les heures suivant l'annonce de Rhapsody.

Normal puisque MacOS X reprend les technologies de Rhapsody.

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La difficulté la plus sérieuse tient au retard pris pour le lancement du nouveau système.

Encore une contre-vérité !

Voici le calendrier prévu par Apple :

 mai 98 : sortie de Rhapsody DR2 (2 ème version de Rhapsody pour les développeurs)
 3 ème trim 98 : sortie de MacOS 8.5 (Allegro)
: sortie de Rhapsody
 1 er trim 99 : sortie de MacOS 8.6
: sortie de MacOS X (version développeur)
 3 ème trim 99 : sortie de MacOS 9 (Sonata)
: sortie de MacOS X

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Tant que MacOS X n'est pas sorti, il ne s'agit que d'une promesse de plus, d'un coup de barre de plus sur un parcours tortueux.

Et vas y que je te mélange mon fiel à mon venin, et que je te martèle mon message de haine...

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Sur le fond, Steve Jobs fait ce qu'il faut pour conserver ses fidèles en promettant que le futur OS permettra d'utiliser les vieux programmes, alors qu'il doit gagner de nouveaux adeptes s'il veut que son entreprise survive.

Et l'iMac, à votre avis, il a été prévu pour quoi ?

Décidémment Pisani n'a rien compris, ne veut rien comprendre, et s'évertue à démolir Apple, c'est affligeant !

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L'avenir de l'OS 8 et de Rhapsody

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Parallèlement au lancement de l'OS X, Apple continuera d'améliorer le MacOS 8 pour les Power PC et les microprocesseurs antérieurs.

"Le MacOS 8" : bravo, comme c'est bien dit, on a l'impression que Pisani est en train de parler d'un camion.

D'une part le système d'exploitation des Macintosh n'en restera pas à la version 8 (la 8.1 est déjà sortie, et les versions 8.5, 8.6 et 9 sont déjà planifiées), d'autre part MacOS dans ses versions futures sera de moins en moins pensé pour la famille 68000 et l'ensemble du code sera natif PowerPC, ce qui me semble non seulement normal, mais indispensable, si l'on veut que les Power Mac écrasent de plus en plus les PC encore basés sur un microprocesseur à l'architecture CISC obsolète, j'ai nommé le Pentium II qui n'a d'impressionnant que la taille du radiateur...

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Le calendrier officiel est le suivant : Alegro, le nom de code de la prochaine version de MacOS 8, devient MacOS 8,5 et devrait sortir en septembre. Il comprendra une meilleure intégration des fonctions de recherche et de navigation et permettra une connexion plus aisée à lnternet.

Et vas y que je sous entende que la connexion à Internet n'est actuellement pas facile. Open Transport est pourtant sans équivalent dans le monde de la micro-informatique.

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Les développeurs devraient recevoir MacOS X début 1999. Le produit serait commercialisé fin 1999. Rhapsody n'est pas abandonné et devrait être mis sur le marché avant décembre comme plate-forme pour serveurs Internet et stations de travail haut de gamme.

Ah bon ! mais j'avais cru lire plus haut que Rhapsody était abandonné ou remplacé ? Si le lecteur arrive à s'y retrouver dans toutes ces contradictions... M. Pisani est non seulement médisant et incompétent, il est en plus incohérent !

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Les dirigeants d'Apple sont discrets sur ce qui représentait une des promesses les plus intéressantes de Rhapsody, sa capacité à tourner indifféremment sur un microprocesseur Power PC, sur un Pentium ou sur des machines Unix.

Et ils ont tout à fait raison, on ne lance pas un produit révolutionnaire sur le marché en informant ses concurrents directs...

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L'accent est mis au contraire sur l'ensemble des APIs qui font la force traditionnelle du Mac et de son groupe de fidèles.

Mon dieu ça y est, nous autres, utilisateurs de Macintosh, faisons partie d'une secte...

Pour la petite histoire le "groupe", comme il dit, est aujoud'hui estimé à 70 millions d'individus, 70 millions de personnes de par le monde qui ont choisi le Macintosh simplement parce que c'est le micro-ordinateur sur lequel la productivité est de très loin la meilleure. Voir à ce sujet l'étude chiffrée du Gistics.

H.F. juin 98

Francis Pisani
pisani@lemonde.fr


Le Monde Informatique

Apple renonce à Rhapsody
San Jose, RH, 13/05/98

Apple a annoncé qu'il renonce à Rhapsody, provenant du rachat de Next. La firme à la pomme axera sa stratégie autour du Mac OS X, qui intégrera des fonctionnalités au départ prévues pour Rhapsody, et l'OS actuel Mac OS 8. Le Mac OS X gérera le multitâche et sera mieux protégé contre les crash. Une version Mac OS 8.5 est prévue dans le courant de cette année.

En annonçant l'abandon de Rhapsody, en rapportant ici une information partielle et partiale, soit les journalistes du Monde Informatique prennent leurs désirs pour des réalités (ils prédisent eux aussi la fin d'Apple depuis de nombreuses années), soit ils sont aux mains du lobby wintel (et tous les coups bas sont alors permis), soit ils sont d'une incompétence crasse en matière d'OS (ce qui est un comble pour un journal traitant de l'informatique).

Quoiqu'il en soit Le Monde Informatique fait ici de la désinformation, de la pure propagande anti Apple, et ceci est LAMENTABLE !

H.F. juin 98


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