Divers : page 1/1
Dans le numéro de décembre du magazine "Que Choisir", 14 ordinateurs "grand public" ont été testés.
L'iMac, ordinateur grand public par excellence (plus de 2 millions d'exemplaires vendus au moment où j'écris ces lignes) est déclaré "inapte" sans même avoir été testé !
Il est seulement cité dans un petit encadré "Que penser de l'iMac", que vous trouverez ci-après.
A la suite de ce texte édifiant, j'ai placé les réactions de quelques contributeurs du forum fr.comp.sys.mac, avec leur aimable autorisation.
Que penser de l'iMac
Mac ou PC ? Le marché grand public a tranché, il se vend beaucoup plus de PC. Normal. Une majorité écrasante de logiciels a été conçue pour les PC à partir d'un environnement Microsoft (Windows). Du coup, les résultats de l'iMac s'en ressentent. Que ce soit sur Word, Excel ou sur les jeux, presque tous conçus pour fonctionner sous Windows, il est plus lent que les PC. Un inconvénient majeur. En prime, il manque un lecteur de disquettes et l'écran fait seulement 15 pouces.
L'iMac possède néanmoins des atouts. Son système d'exploitation, Mac OS, d'Apple, est plus stable que l'incontournable Windows. Les occasions de planter son micro sont diminuées d'autan. De même, choisir puis installer son iMac est un jeu d'enfant. Pas de connectique compliquée, pas de soucis de cohérence à avoir, en trois minutes tout est réglé. La connexion à Internet se fait très simplement. Avantage supplémentaire, l'iMac est très compact, pas de tour à loger, pas de haut-parleurs à poser. Tout est intégré.
Prix avec lecteur de CD-Rom : 8190 F (1248,56 euros). Prix avec lecteur DVD : 10490 F (1599,19 euros).
Messieurs,
à la suite de la lecture de votre dossier informatique du n°366 spécial Noël, je ne peux réprimer une irritation qui me pousse à vous écrire.
En effet vos tests portent sur 14 ordinateurs grand public, uniquement des modèles PC.
Comme dossier sur le PC, l'article est informatif et pointe une partie des pièges possibles et des lacunes de ces ordinateurs, rien à redire. Le problème c'est qu'il n'y a pas que les PC sous Windows en micro-informatique... et fort heureusement car de la diversité naît la qualité.
Le Macintosh est parqué dans un tout petit encadré, du plus mauvais effet pour le néophyte. Et le début du court texte qui lui est consacré est totalement erroné :
- "il se vend beaucoup plus de PC. Normal" Oui, il se vend plus de PC. Normal ? Tout dépend si on juge quantitativement ou qualitativement. Normal ! Faut-il encore informer les acheteurs qu'il existe des alternatives...
- "Une majorité écrasante de logiciels a été conçue pour les PC à partir d'un environnement Microsoft" Faux ! Tous les logiciels professionnels sont aujourd'hui disponibles sur Mac et sur PC. A l'origine, la plupart ont été créés sur Mac, à une époque où le PC n'en était encore qu'au DOS en ligne de commande... Ce ne sont pas vos maquettistes, photographes et illustrateurs qui me contrediront. Les logiciels grand public sont eux aussi déclinés sur les deux plate-formes. Le fait qu'on ne les trouve pas partout (notamment dans les supermarchés) ne signifie pas qu'ils n'existent pas... Le PC est seulement légèrement avantagé pour les jeux, encore que l'investissement nécessaire fasse plutôt pencher la balance en faveur d'une console, moins onéreuse et moins vite démodée.
- "il est plus lent que les PC" Comment peut-on juger sans tester les machines ? Pourtant quand on teste une même application sur du matériel équivalent, le Mac est en général plus rapide. De plus les processeurs PowerPC des Mac sont plus puissant à fréquence moindre, au point d'être capable d'émuler les processeurs Intel ; la réciproque n'est pas possible.
- "il manque un lecteur de disquette" Faudrait-il ajouter : qui ne sert plus à rien. Avec une capacité de seulement 1,44 Mo, un simple document Word avec quelques illustrations est déjà trop gros... Les lecteurs Zip et les graveurs sont désormais un standard de la sauvegarde au détriment de l'inutile lecteur de disquette.
- "l'écran ne fait que 15 pouces" Mais il est de bien meilleure qualité que les écrans livrés avec les PC bas de gamme. Et il est possible de brancher un second moniteur externe sur les nouveaux iMac.
La suite s'améliore, et si on lit entre les lignes il en ressort que le Mac est : - plus stable - plus simple - plus pratique - immédiatement utilisable sur Internet - livré complet - moins cher : 8190-10490 F alors que les PC sélectionnés oscillent entre 9650-11990 F
Alors pourquoi ne pas en parler si le Mac a tant d'avantages ???
Pour utiliser les deux types de machine depuis un bon moment, cela ne fait aucun doute pour moi. Aussi je trouve ce manque regrettable, surtout que votre magazine est généralement bien documenté et sérieux.
Cela vient-il d'une méconnaissance du Mac ou du laboratoire de test converti aux produits Microsoft ? Car même dans la partie PC on n'aborde pas les systèmes alternatifs qui rencontrent un succès croissant, se simplifient et pour lesquels existent de plus en plus de jeux et d'applications. Cela me semble d'autant plus mal venu à un moment où Microsoft est enfin dénoncé par les juges américains comme nuisible pour l'utilisateur.
Il est dommage et dommageable de ne pas informer pleinement le lecteur des différents standards possibles.
Désolé si ce message peut paraître susceptible, mais connaissant les deux types de machines depuis leurs débuts, je ne vous cache pas que ma sympathie va au Mac pour sa simplicité, ses performances, son ergonomie, son système, ses logiciels, son design et sa fiabilité.
Mais pour le grand public qui veut acheter un premier ordinateur pour Noël, la comparaison est impossible : choisir implique justement qu'il y ait choix !
En espérant que cette méprise sera corrigée, je vous souhaite une bonne continuation dans votre entreprise qui m'avait satisfait jusqu'à ce jour.
TL
Chers journalistes partiels,
Comme beaucoup de lecteurs de votre revue, j'ai été choqué par l'absence injustifiée de l'iMac dans cette analyse qui, du coup, se discrédite complètement.
Comprenez alors que je sois obligé d'expliquer aux médecins, étudiants, graphistes de tout genre qui travaillent sur leurs iMac, que vous avez fait montre de ségrégation par incompétence, car comment qualifier autrement cette mise à l'écart d'une machine qui n'a pas son équivalent dans le monde PC.
Force est d'imaginer qu'il doit être risqué pour votre entreprise de mettre en évidence qu'un iMac DV est moins cher qu'un PC, à équipement égal avec, en prime une meilleure stabilité et une meilleure convivialité, comme vous le soulignez dans votre encart !
N'espérez-pas, après une boulette pareille, que l'on plébiscite votre revue pour son objectivité et, surtout évitez d'acheter un iMac DV SE, c'est le meilleur et vous vous en mordriez les doigts :-,
Un lecteur déçu pour la première fois par votre revue :-@
AB
Monsieur,
Fidèle lecteur depuis plus de vingt ans, j'apprécie beaucoup d'une part votre revue que je lis avec beaucoup d'intérêt, et d'autre part les actions de l'UFC pour la défense des consommateurs. Je m'adresse aujourd'hui à vous pour vous exprimer mon mécontentement, pour la première fois en une aussi longue période, à la suite de la parution dans le dernier numéro d'un test de micro-ordinateurs.
Il me semble tout à fait anormal d'avoir limité à priori votre choix à des ordinateurs de type PC, utilisant le système d'exploitation Windows, et en particulier de n'avoir pas inclus d'ordinateur de marque Apple dans les modèles testés. La seule référence aux ordinateurs Macintosh est un encadré en page 20 intitulé "Que penser de l'iMac ?", sur le contenu duquel je reviendrai plus loin dans ce courrier.
Malgré la différence de système d'exploitation, rien n'empêchait sur le plan technique d'intégrer un iMac (par exemple) à votre comparatif : les logiciels bureautiques que vous avez utilisés existent tous en versions Mac, très voisines de la version PC correspondante (par exemple, Excel 97 PC = Excel 98 Mac), et il existe de nombreux jeux utilisables sur les deux plates-formes.
Voyons de plus près les arguments avancés dans l'encadré consacré à l'iMac :
Mac ou PC ? Le marché grand public a tranché, il se vend beaucoup plus de PC.
C'est exact, mais c'est le résultat d'une politique de marketing de la part d'Apple qui était longtemps plus orientée vers la clientèle professionnelle que vers le grand public, et de campagnes de dénigrement dans la presse qui n'avaient de cesse de prévoir la fin imminente d'Apple, et non d'une éventuelle infériorité technique des ordinateurs Apple. Le redressement spectaculaire d'Apple a donné tort à de nombreux journalistes, et la proportion d'ordinateurs Mac a bien remonté depuis la sortie de l'iMac.
Normal. Une majorité écrasante de logiciels a été conçue pour les PC à partir d'un environnement Microsoft (Windows).
Elle n'est plus si écrasante que cela : plus de 3000 logiciels sont sortis en version Mac depuis la sortie de l'iMac. Parmi les 37 CD-ROM pour enfants testés dans le même numéro de Que Choisir, 33 sont compatibles Mac/PC.
Du coup, les résultats de l'iMac s'en ressentent. Que ce soit sur Word, Excel ou sur les jeux, presque tous conçus pour fonctionner sous Windows, il est plus lent que les PC. Un inconvénient majeur.
Comment pouvez vous publier une telle affirmation sans avoir fait de test comparatif ? C'est bien la première fois que je vous vois émettre un avis sur les performances d'un produit sans l'avoir testé ! Pour pouvoir affirmer que l'iMac est plus lent, il aurait fallu le montrer par des chiffres, en soumettant cet ordinateur aux mêmes tests que ceux que vous avez réalisés pour les PC. Le lecteur aurait alors pu juger si cette hypothétique baisse de performance constitue pour lui un "inconvénient majeur".
En prime, il manque un lecteur de disquettes et l'écran fait seulement 15 pouces.
L'absence de lecteur de disquettes peut effectivement être jugée par certains utilisateurs comme pénalisante, bien que ce support soit presque obsolète (il n'y a presque plus de logiciels qui tiennent sur disquette, et elle ne permet pas de stocker plus de 3 ou 4 images de bonne résolution). Mais il s'agit d'un critère qui devrait entrer en ligne de compte dans un véritable comparatif, et non pas s'ajouter à d'autres pour justifier l'exclusion a priori de ce modèle de votre test. Quant à l'écran, l'encadré "qualité de l'écran" de la page 20 souligne à juste titre que taille supérieure n'est pas synonyme de qualité, et la très bonne qualité de l'écran de l'iMac le rend sans doute, malgré sa taille inférieure, plus agréable à utiliser que certains écrans 17 pouces que vous avez testés.
L'iMac possède néanmoins des atouts. Son système d'exploitation, Mac OS, d'Apple, est plus stable que l'incontournable Windows.
Non, Windows n'est pas incontournable. Comme vous l'avez mentionné dans votre article (voir ci-dessous), Mac OS offre une alternative fiable et particulièrement conviviale pour les non spécialistes. D'autre part, le système d'exploitation "libre" Linux constitue une autre alternative au quasi-monopole de Windows.
Les occasions de planter son micro sont diminuées d'autan. De même, choisir puis installer son iMac est un jeu d'enfant. Pas de connectique compliquée, pas de soucis de cohérence à avoir, en trois minutes tout est réglé. La connexion à Internet se fait très simplement. Avantage supplémentaire, l'Imac est très compact, pas de tour à loger, pas de haut-parleurs à poser. Tout est intégré. Prix avec lecteur de CD-Rom : 8190 F (1248,56 euros). Prix avec lecteur DVD : 10490 F (1599,19 euros).
Tous ces avantages, qui peuvent compenser une éventuelle lenteur relative (à vérifier) font que l'iMac aurait sans doute figuré en assez bonne place dans votre classement, s'il avait eu l'honneur d'y figurer. Quant à son prix, il se situe dans la gamme que vous avez choisie pour votre test.
En conclusion, je tiens à vous dire que j'ai été particulièrement surpris par une telle partialité de votre part, alors que vous êtes habituellement les premiers à défendre la notion de libre concurrence et à dénoncer les dangers que représentent pour les consommateurs les situations de monopole. Votre collaboration avec le magazine Micro Hebdo n'est peut-être pas étrangère à cet a priori négatif sur les Macs, ce genre de revue étant généralement toute dévouée à la cause de la Pensée Unique Informatique incarnée par Microsoft Windows.
HF
J'ai été très étonné à la lecture de votre " test " du mois de Décembre portant sur les micro-ordinateurs. Vous annoncez <<14 ordinateurs au banc d'essais>>. À la lecture, je m'aperçois que vous donnez aussi votre avis sur une 15 ème machine et que cette dernière est traitée de façon toute particulière. Effectivement vous donnez à son propos un certain nombre d'évaluations qualitatives qui sont essentiellement négatives : <<plus lent que les PC. Un inconvénient MAJEUR>> (c'est moi qui souligne), << il manque un lecteur de disquette>, <<l'écran ne fait que 15 pouces>>.
La question principale est " comment pouvez-vous donner votre avis sur cette machine si elle ne fait pas partie du test, et si vous l'avez testée pourquoi n'est elle pas classée avec les autres ? "
Vous ESTIMEZ l'iMac plus lent que les PC ! lesquels ? tous les PC ?
alors si vous lui avez fait subir les tests n'hésitez pas à
le mettre à la place qui lui revient dans ce classement SINON ...
qu'est ce qui vous permet de le dire plus lent ? A noter qu'en Décembre
98 <<Le Guide Familial >> (ESF et Crédit Mutuel Éditeurs)
dans un dossier <<Quel ordinateur lui offrir
à Noël>> disait <<La
dernière nouveauté de la marque, l'iMac, un ordinateur tout
en un, bien équipé, est à ce jour l'un des plus rapides
du marché.>>
À l'époque c'était un G3 266 MHz bus 66 Mhz, aujourd'hui
les nouveaux iMac sont à 350 et 400 Mhz avec un bus à 100
Mhz, alors s'ils sont devenus d'après vos affirmations des machines
plus lentes que les PC indiquez moi donc les prodiges réalisés
par Intel pour parvenir à ce résultat !
Encore une fois si vous avez fait ces mesures ne nous laissez pas dans
le flou indiquez : 10% plus lent, 20%, 100%, 500%, plus ? Curieusement
plutôt que des mesures, vous préférez nous dire pourquoi
À PRIORI il DOIT être plus lent (!). Si À PRIORI l'iMac
DOIT être plus lent que les PC, c'est parce que les applications
sont faites pour Windows !
Mais messieurs, les applications sont recompilées pour chaque environnement
et il n'y a aucune raison pour qu'À PRIORI une application faite
"pour" Windows soit plus lente sur Mac ! Mais il est vrai que
votre "panel" d'applications testées se cantonne (en dehors
des jeux) essentiellement aux produits Microsoft et que celui-ci pourrait,
c'est au fond ce que vous laissez entendre (<<conçues
à partir d'un environnement Microsoft. Du coup, les résultats
de l'iMac s'en ressentent. Que ce soit sur Word, Excel ...>>),
ne faire aucun effort d'optimisation (c'est un euphémisme) pour
un environnement adverse.
Voilà d'ailleurs une chose qui serait utile à souligner aux
consommateurs : "en achetant des logiciels Microsoft vous favorisez,
vous renforcez un monopole qui ne recule devant aucun moyen pour prendre
le contrôle du marché" et vous pourriez indiquer que
même dans l'environnement Windows (que vous estimez incontournable)
on peut travailler en n'utilisant pas les produits Microsoft.
Qu'une entreprise arrive à contrôler un marché MONDIAL
n'est ce pas une chose bien dangereuse pour les consommateurs que nous
sommes ? (Et quand le domaine en question est celui des moyens modernes
de traitement de l'information, dangereux à terme pour le citoyen
?)
"L'ECRAN NE FAIT QUE 15 POUCES"
!! Et alors ? Ce qui compte dans un écran ce n'est pas essentiellement
sa taille (plus il est grand, plus il est lourd, encombrant, onéreux,
dispendieux en énergie) mais la quantité d'informations qu'il
peut afficher avec un bon confort visuel autrement dit une équation
du genre :
résolution maximale x stabilité de l'image
D'ailleurs c'est justement ce que vous nous dites au sujet des PC :<<Les fabricants ont privilégié la taille plutôt que la définition. Résultats, à 3 exceptions près, les écrans offrent une image UN PEU FLOUE>>. Le critère qualité plutôt que grandeur est pris en compte pour les PC et pour l'iMac seulement la taille ? Alors que justement l'iMac (1024x768) est réputé pour la qualité de son image.
"IL MANQUE UN LECTEUR DE DISQUETTE", dont acte cela au moins est indubitable, pour ma part je m'en passe volontiers, mais si vous avez besoin d'amovibles cela vous donne le choix entre : un Zip (100 Mo), un lecteur de disquettes Imation (1,44 Mo / 120 Mo) ...
"IL MANQUE UN VENTILATEUR" (ça vous ne l'avez pas écrit, pourtant ...) pourtant il est important de prévenir les futurs malheureux possesseurs d'iMac qu'ils vont désormais avoir du mal à savoir que leur machine est "allumée" maintenant qu'ils ne vont plus entendre le sempiternel ronflement de la petite hélice. Tiens au fait aucune évaluation du bruit de tous ces PC ! Pourtant quand on arrête tous ces ordinateurs, qui n'a pas perçu l'océan de calme qui envahit la pièce ?
Cette absence de ventilateur permettra aux malheureux possesseurs d'iMac d'apprécier dans de bonnes conditions le système sonore haute-fidélité Harman Cardon. Pas un mot sur la qualité sonore de l'iMac alors que vous jugez tous les PC moyen ou médiocre sauf 1 ! Pas un mot non plus sur les ports FireWire et le logiciel iMovie fournis en standard (sur iMac-Dv). Ensemble qui permet le montage vidéo numérique (!) à tout un chacun. Lequel parmi les PC que vous avez classés présente cette fonctionnalité ? N'est-ce pas une plus value non négligeable en ces temps où le prix des Camescope DV se "démocratise" ?
Ce qui me semble particulièrement tendancieux, c'est votre façon de vous réfugier derrière une série de justifications cette exclusion À PRIORI de l'iMac, justifications qui veulent donner l'impression d'un choix logique indemne de préjugés : <<Mac ou PC ? Le marché grand public a tranché, il se vend beaucoup plus de PC. >> Ainsi à la rédaction de <<Que Choisir ?>> journal s'adressant au citoyen pour le guider dans son choix, on commence par regarder ce que le grand public achète pour faire la pré-sélection ! À ce compte-là si le mois prochain vous annoncez en couverture <<14 Emissions de télévision au banc d'essai>>, on devrait pouvoir découvrir dans l'article que vous comparez 14 émissions de TF1, car le grand public a tranché il regarde beaucoup plus TF1 qu'une autre chaîne. Non ?
Vous avez également une façon étonnante de pratiquer la comparaison. En effet vous affirmez qu'il se vend <<beaucoup plus de PC>> (c.à d. que vous additionnez les ventes de PC toutes marques confondues) que de Mac (une seule marque). Avec une telle méthode de calcul, il est facile d'éliminer la marque Renault d'un test portant sur les voitures, CAR il est bien connu qu'il se vend davantage de voitures (toutes marque confondues) que de Renault. Non ?
Rendu à ce point de ma lecture, j'étais déjà
largement inquiet à propos de vos affirmations, mais vous me rassurez
: tout cela est <<NORMAL>> s'il
se vend beaucoup plus de PC c'est qu'<<Une
majorité écrasante de logiciels a été conçue
pour les PC à partir de l'environnement Microsoft (Windows)>>
Ah bon ? Écrasante à combien contre 1 ? Justement vous donnez
une réponse partielle dans un article page 24. Y sont évalués
des CD pour enfants de 18 mois à 7 ans.
Et, sur cet exemple, la majorité écrasante est de : ............
4/37 !!
De plus vous n'êtes pas sans savoir que lorsqu'un CD-Rom sort en
version hybride (Mac/Windows) il est comptabilisé uniquement Windows
! (Sans parler de la façon que la grande distribution a de mettre
un petit rayon logiciel uniquement Mac et les CD hybrides dans les rayons
Windows). Pour ce qui est du "choix" du grand public, je crois
plutôt que les prix d'appels sur les machines PC bas de gamme et
le travail "marketing" intense de l'éducation nationale
qui s'est jetée à corps perdu dans la "microsoftisation"
des jeunes (du bambin à l'étudiant) (cf. le livre de Di Cosmo)
détermine bien davantage le choix du PC.
Il est cependant au moins un domaine où il existe une estimation de cette écrasante majorité et c'est un type de logiciel que vos lecteurs acheteurs d'environnement Windows utiliseront assez fréquemment bien qu'involontairement ce sont les VIRUS : on estime à environ 10000 les types de virus sur Windows et à une centaine sur Mac. Là l'iMac est largement, indubitablement battu et il en est fier. Ne serait-ce pas le travail de <<Que choisir ?>> d'attirer l'attention du consommateur sur ce type de risque lors de l'achat d'un type machine et son environnement ?
Deux dernières petites choses :
Page 20, Vous laissez entendre qu'Apple majore son prix de 2300 F (8190
-> 10490) pour passer du CD au DVD ! C'est la seule différence
entre ces deux modèles ?
Page 16 : <<il ne reste que 2 fabricants de
micro-processeurs sur le marché Intel et AMD>>. Faites
le savoir à HP, SUN, MOTOROLA, SGI, Compaq (Alpha), et quelques
autres qui ne seront sans doute pas très heureux d'apprendre qu'ils
n'existent plus !
Et pour garder le sourire : Vous nous dites de nous méfier des photos non contractuelles dans les publicités (p 15), tout à fait d'accord justement une question : la photo du Gateway Performance 500 (page 18) qui présente fièrement Netscape tournant dans MAC OS est-elle contractuelle ??? (En tout cas c'est une belle performance pour ce PC !!)
Le côté orienté de cette enquête et son manque de sérieux, me donne à douter d'une façon générale de tout "test" que vous seriez amené à produire.
Aussi le citoyen "grand public" que je suis a tranché, il vous demande d'arrêter dès ce numéro son abonnement à votre revue.
PB
Si l'on essaie d'analyser le rapport de la presse écrite avec le monde de la micro-informatique, on a affaire à trois types de revues :
1/ les magazines spécialisés : il n'y a bien sûr là que des vrais "spécialistes", laboratoires d'essai à l'appui. Dopés PC bien sûr car pour être spécialiste il faut savoir reconfigurer un BIOS de dos (non, pas de DOS) les yeux bandés. Ne leur en déplaise, ils ont fait, depuis des années, tout sauf du journalisme, se contentant de réécrire les articles pondus par les services de presse. Désolé pour la déontologie mais on ne va pas se fâcher avec un annonceur comme Microsoft. Microsoft a dit qu'un logiciel doit être cher ou qu'un logiciel est forcément buggé, c'est donc ça le standard en informatique (la presse Mac n'a pas toujours été inattaquable).
Ces magazines portent, d'ailleurs, à mes yeux, une très lourde responsabilité dans la situation de monopôle de Microsoft qui ne serait pas forcément ce qu'elle est s'ils avaient usé un peu plus de leur sens critique. Peut-être manquait-il des complices sur le banc des accusés...
2/ les magazines conso : (60 millions, Que Choisir). Spécialistes de rien, ils ont quand même réponse à tout grâce, eux aussi, à leurs laboratoires de test et au concours (payé mais c'est normal) de quelques spécialistes de la catégorie précédente. Bref, quand on les entend parler informatique, on se dit qu'ils ont du nous raconter, depuis toutes ces années, de belles conneries sur les frigos.
3/ Les autres : magazines, presse quotidienne... Ils utilisent des ordinateurs depuis longtemps et depuis quelques années des Mac (le plus souvent). Ils n'ont donc jamais eu à s'inquiéter de comment ça marche ou plutôt pourquoi ça ne marche pas. Mais la mode est aujourd'hui à internet et au multimédia. Alors, on fait sa rubrique ou sa page "Internet/multimédia/CDRom" pour faire "air du temps" et de temps en temps un comparatif matériel pour "conso pratique". Et là encore, le spécialiste catégorie 1 reste l'incontournable référence... et nous ressert donc sa même soupe mais cette fois à la sauce démystification, registre grand public.
Il est intéressant en cela de lire la préface du livre "Le hold up planétaire". Dominique Nora (la journaliste) l'avoue elle-même : elle n'avait aucune idée de ce qu'était l'informatique avant qu'au hasard d'une interview, Roberto di Cosmo (le scientifique) ne lui donne son propore point de vue. Pour elle, comme pour beaucoup de monde, Bill Gate était un génie débrouillard comme seule l'amérique sait en produire, bienfaiteur de l'humanité grâce à son Windows.
Une remarque pour finir : il aura fallu le début du procés pour que SVM se fende de son premier article sur les "solutions alternatives : processeurs et OS" , suivi en cela par plusieurs autres journaux. Merci à Login (ex-Dream) d'avoir porté (presque) seul pendant des années le flambeau de l'informatique alternative.
JB